Ce n’est pas d’hier que les arbitres font rager les amateurs de hockey.
Les partisans de Québec ne digèrent toujours pas que l’arbitre Kerry Fraser ait refusé le but d’Alain Côté en 1987. Vingt quatre ans à détester l’arbitre à la coiffure imperturbable. Québec a la mémoire longue et la mèche courte.
Fraser est chanceux que les moeurs se soient adoucis dans la vieille capitale. L’arbitre Hamilton et le juge Findlay n’avaient pas eu droit à la clémence à Québec en 1895, raconte-t-on dans The Trail of the Stanley Cup, volume 1.
Ces trois volumes distribués par la Ligue nationale de hockey dans les années 1960 racontent l’histoire de la conquête du précieux trophée depuis ses débuts soit en 1893.
La première grave altercation avec les arbitres, et peut-être la pire de l’histoire, a eu lieu à Québec en cette année de 1895. Le 23 février, un match de la AHA (Amateur Hockey Association, l’ancêtre de la LNH) oppose Ottawa à Québec dans la vieille capitale. Le match est rude et Weldy Young d’Ottawa tente de s’en prendre à Arthur «Dolly» Swift, le meilleur marqueur de Québec. Les arbitres rendent des décisions qui déplaisent à la foule qui devient hostile et menaçante envers les joueurs d’Ottawa.
Il faut dire qu’à cette époque les règlements laissaient beaucoup de marge de manœuvre à l’arbitre. On n’octroyait pas une pénalité de deux, cinq ou dix minutes selon l’infraction commise. L’officiel y allait de son bon jugement et pouvait déterminer la durée de la pénalité à sa guise. Ce qui n’avait pas manqué de mettre le feu aux poudres lors de ce match. Ottawa a finalement gagné cette partie 3-2.
Le sentiment d’injustice a continué à croître chez les supporters de Québec après la partie. Ils décident de poursuivre les arbitres Hamilton et Findlay jusqu’à la gare où ils s’apprêtent à prendre le train. La foule enragée agresse les malheureux arbitres et seule l’intervention de la police les sauve de ce qui aurait pu se terminer par un lynchage en règle.
La ligue se voit forcée d’intervenir; plus personne ne veut arbitrer ses parties. La AHA suspend le club de Québec pour le reste de la saison. Il ne reste que deux matchs à disputer à l’équipe, mais la saison n’en compte que huit. La presse locale continuera de blâmer le jeu salaud de Weldy Young d’Ottawa et le tiendra responsable du tumulte. Québec termine la saison au dernier rang et les arbitres l’échappent de justesse.
Que serait-il advenu de Kerry Fraser s’il avait refusé le fameux but d’Alain Côté à cette époque? Il aurait probablement quitté la ville enduit de plumes et de goudron.
Des commentaires? Des suggestions? N’hésitez pas à nous écrire.
Les partisans de Québec ne digèrent toujours pas que l’arbitre Kerry Fraser ait refusé le but d’Alain Côté en 1987. Vingt quatre ans à détester l’arbitre à la coiffure imperturbable. Québec a la mémoire longue et la mèche courte.
Fraser est chanceux que les moeurs se soient adoucis dans la vieille capitale. L’arbitre Hamilton et le juge Findlay n’avaient pas eu droit à la clémence à Québec en 1895, raconte-t-on dans The Trail of the Stanley Cup, volume 1.
Ces trois volumes distribués par la Ligue nationale de hockey dans les années 1960 racontent l’histoire de la conquête du précieux trophée depuis ses débuts soit en 1893.
La première grave altercation avec les arbitres, et peut-être la pire de l’histoire, a eu lieu à Québec en cette année de 1895. Le 23 février, un match de la AHA (Amateur Hockey Association, l’ancêtre de la LNH) oppose Ottawa à Québec dans la vieille capitale. Le match est rude et Weldy Young d’Ottawa tente de s’en prendre à Arthur «Dolly» Swift, le meilleur marqueur de Québec. Les arbitres rendent des décisions qui déplaisent à la foule qui devient hostile et menaçante envers les joueurs d’Ottawa.
Il faut dire qu’à cette époque les règlements laissaient beaucoup de marge de manœuvre à l’arbitre. On n’octroyait pas une pénalité de deux, cinq ou dix minutes selon l’infraction commise. L’officiel y allait de son bon jugement et pouvait déterminer la durée de la pénalité à sa guise. Ce qui n’avait pas manqué de mettre le feu aux poudres lors de ce match. Ottawa a finalement gagné cette partie 3-2.
Le sentiment d’injustice a continué à croître chez les supporters de Québec après la partie. Ils décident de poursuivre les arbitres Hamilton et Findlay jusqu’à la gare où ils s’apprêtent à prendre le train. La foule enragée agresse les malheureux arbitres et seule l’intervention de la police les sauve de ce qui aurait pu se terminer par un lynchage en règle.
La ligue se voit forcée d’intervenir; plus personne ne veut arbitrer ses parties. La AHA suspend le club de Québec pour le reste de la saison. Il ne reste que deux matchs à disputer à l’équipe, mais la saison n’en compte que huit. La presse locale continuera de blâmer le jeu salaud de Weldy Young d’Ottawa et le tiendra responsable du tumulte. Québec termine la saison au dernier rang et les arbitres l’échappent de justesse.
Que serait-il advenu de Kerry Fraser s’il avait refusé le fameux but d’Alain Côté à cette époque? Il aurait probablement quitté la ville enduit de plumes et de goudron.
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