jeudi 23 août 2018

Autographes — Les invités des salons d'octobre dévoilés

Puisque Léandre Normand, organisateur de l’International des collectionneurs, a eu la gentillesse de m’offrir la primeur, je vous annonce que les chasseur d’autographes auront le plaisir de rencontrer Roman Hamrlik, Lucien Deblois, Pierre Dagenais et Gaston Gingras à ce salon. Ces trois anciens joueurs du Canadien ne sont pas les plus grandes vedettes, mais sont rarement présents lors de ces séances d’autographes. Les quatre seront sur place le samedi 6 octobre. Les heures ne sont toujours pas annoncées. Un forfait de 30$ permettra d’obtenir les quatre signatures.

L’Anti-Expo annonce déjà la présence de Rogatien Vachon, Claude Larose et Ralph Backstrom sur son site web. Vachon sera présent le samedi 13 octobre et les deux autres anciens du CH y seront le dimanche 14 octobre.

Pour ces deux salons, d’autres annonces d’invités seront faites d’ici quelques semaines.

mardi 21 août 2018

L’International des collectionneurs et l’Anti-Expo automne 2018: une guerre commerciale néfaste


Je vous donne les dates des deux plus importantes expositions montréalaises, vous comprendrez immédiatement le problème: 5, 6 et 7 octobre pour l’International et 13 et 14 octobre pour l’Anti-Expo.
Deux expositions majeures en deux semaines… Dans cette ville folle de hockey, pas moyen de tenir deux foires mieux échelonnées dans le temps cet automne.

L’entêtement des deux groupes d’organisateurs obligera les collectionneurs à choisir entre un salon ou l’autre, mais elle aura aussi un impact majeur sur les commerçants. Seuls ceux qui sont dans la région montréalaise seront possiblement présents aux deux salons.

Par exemple: on imagine mal comment Len Pottie, plus grand marchand de cartes de hockey au Canada, faisant le voyage de la Nouvelle-Écosse où il habite jusqu’à Montréal  et revenir quelques jours après. Comme les collectionneurs, il aura un choix à faire entre les deux salons. Et comme l’Anti-Expo a damé le pion du titre de meilleure exposition à Montréal à l’International depuis belle lurette, on se doute que Pottie choisira l’Anti-Expo.

Leader dans le marché montréalais, l’Anti-Expo tient le gros bout du bâton quand au choix d’horaire et la grande foire de Toronto a lieu du 9 au 11 novembre. Si on compte une semaine avant et après ces deux dates, cela laisse amplement de temps à l’International pour choisir une date plus propice (Septembre, fin octobre, fin novembre ou début décembre). 

Malheureusement, l’International a choisi d’attaquer son rival de plein front en changeant les dates habituelles de son salon, qu’elle tiendra une semaine avant l’Anti-Expo. Une stratégie qui vise à couper l’herbe sous le pied de «l’ennemi». Tout le monde y perdra au change. Les consommateurs, dont le budget n’est pas élastique, risquent de bouder l’International, mettant son avenir en péril.

Collectionner les cartes de hockey est loin d’être un besoin primaire et l’argent que les collectionneurs y consacrent passera toujours après le budget familial (et c’est bien ainsi). La somme consacrée à deux salons étalés dans le temps sera nécessairement supérieure à celle de salons tenus lors de deux semaines successives. Les marchands devront essuyer ces pertes.

Le blâme ne revient pas qu’aux organisateurs de l’International. Les deux organisations ne semblent pas se consulter et cela depuis les débuts. Pourtant ils ont tous les deux intérêt à ce que le marché soit vigoureux. L’étalement des salons dans le temps attire plus de consommateurs et offre de meilleures opportunités d’affaires pour les commerçants qui ont, de ce fait, plus d’argent pour faire de nouvelles acquisitions. Le prinicpe de la saucisse Hygrade.

Le marché des collectionneurs fonctionne relativement bien actuellement, mais attire peu de jeunes. Cette guerre nuit à sa santé fragile. Il est impératif que les deux organisations enterrent la hache de guerre pour qu’il survive et prospère. 

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mercredi 15 août 2018

Albert Millaire, fils d’un ancien joueur du Canadien

Aujourd’hui, 15 août 2018, le comédien Albert Millaire est décédé. Rien à voir avec un blogue sportif direz-vous. Pourtant, le nom Millaire a marqué l’histoire du Canadien de Montréal. Le père et l’oncle d’Albert Millaire ont tous deux participé à la première pratique de l’histoire de l’équipe aux côté des Jack Laviolette, Didier Pitre et Newsy Lalonde. 

J’ai eu le plaisir de rencontrer le vénérable comédien pour discuter de l’aventure de ses aïeuls pour un dossier publié dans La Presse en 2013. Voici donc quelques extraits de ce dossier historique.

Les Glorieux Millaire

Vendredi 15 mars 1996, la veille du premier match du Canadien au Centre Molson, Albert Millaire récitait un poème lors d'une cérémonie d'inauguration. Le comédien n’avait pas été choisi seulement pour son talent et sa voix puissante et limpide ; il est aussi le fils et le neveu de deux joueurs de l’équipe d’origine du Canadien de Montréal.

       Albert Millaire (4e à partir de la gauche) est capitaine de l’Aiglon de Lachine,
champion de la ligue de hockey sénior du «Conté» Jacques-Cartier en 1909.
Les deux derniers joueurs assis à droite sont Edgar Leduc et Jos Allard 
qui ont aussi joué pour le National avec Millaire. 
Photo archives Albert Millaire     

Le hockey dans les gènes

« J’ai à peine connu mon père. Il est mort happé par une voiture en 1935 alors que j’étais aux couches. C’est bien plus tard, le 8 janvier 1950, que j’ai appris qu’il avait joué pour le Canadien », raconte le comédien Albert Millaire. 

« Mon demi-frère Émilien est venu me rendre visite avec une copie du Petit Journal qui disait que le Canadien allait rendre hommage aux membres fondateurs de l’équipe ce soir-là. La photo de mon oncle Édouard ornait la page. Émilien m’a raconté que mon père aussi faisait partie de l’équipe de réserve », poursuit le comédien. « J’ai questionné ma mère à propos de cette découverte et elle m’a montré une pleine valise de photos de sa carrière sportive. » 

 « Sur une photo publiée le 16 décembre 1910 dans La Presse, j’ai appris que mon père pratiquait aux côtés des Newsy Lalonde, Eugène Payan et Ed Décarie à la première séance d’entraînement de la deuxième saison de l’équipe », nous raconte le comédien. Non seulement Albert Millaire père avait pris part au deuxième camp d’entraînement de l’équipe, mais il a aussi été de la première équipe du Canadien. 

Une équipe pour les francophones

En 1909, le populaire hockeyeur Jack Laviolette avait eu pour mission de former une nouvelle équipe pour rallier la ferveur des amateurs francophones de Montréal. Il avait fait appel à Newsy Lalonde et Didier Pitre, deux grandes vedettes francophones de l’époque pour attirer les foules, mais la base de l’équipe était composée de joueurs locaux avec lesquels il avait joué précédemment. Parmi eux, les deux frères Édouard et Albert Millaire père avaient signé un contrat avec le CH le 10 décembre 1909 et ils ont tenté leur chance au camp de la nouvelle équipe. 

Albert Millaire a finalement joué la saison avec le National, le grand rival francophone du Canadien dans une autre ligue.  Albert Millaire est demeuré joueur substitut du Canadien durant toute la saison 1910-1911, mais il n’a jamais obtenu le privilège de disputer un match officiel dans la grande ligue.

Il a tenté sa chance à nouveau l’année suivante sans réussir à obtenir un poste régulier, se contentant de faire partie de l’équipe de pratique du CH. Son frère Édouard a eu la chance de disputer un match avec le Canadien au cours duquel il a obtenu trois minutes de pénalités. Il faut spécifier qu’à cette époque les joueurs de la formation partante ne quittaient habituellement pas la patinoire, laissant peu de place aux remplaçants. Édouard Millaire a persévéré plus longtemps qu’Albert et il est demeuré joueur substitut durant trois saisons avec le Canadien.  

Sources : Canadien de Montréal, The Gazette, La Presse