lundi 11 juillet 2011

Les Knickerbockers de New York ont créé le baseball

Les historiens du sport attribuent la naissance du baseball tel pratiqué aujourd'hui à une équipe amateur de New York, les Knickerbockers. 

Il existait aux États-Unis plusieurs versions de jeux de balle et de bâton dont les règles variaient pour s'adapter aux besoins immédiats comme le nombre de joueurs présents ou la dimension du terrain disponible.

Dans le but d’éviter les conflits d’interprétation des règlements, Alexander Cartwright, membre de l’équipe newyorkaise s’est mis à la tâche en 1845 d’édicter quelques règles de base qui ont constitué celles du baseball actuel.

Le jeu tel que joué par les Knickerbockers et leurs adversaires n’était pratiqué que dans la région de New York, le berceau du baseball. C’est la parution des règles dans deux journaux, le Porter’s Spirit of the Times et le New York Clipper, qui ont disséminé ces règles à travers le pays. Les journaux américains en étaient à leurs débuts à cette époque et ils représentaient une véritable révolution comme l’a été la télévision dans les années 1950 ou la venue d’internet dans les années 1990. Lire le journal était «à la mode» à cette époque et les règles du baseball tel que joué à New York en ont profité.

Un premier club à l’ouest de New York a été fondé à Detroit en 1857, le Detroit Franklyn Base Ball Club, par Harvey Starkey qui avait été séduit par la lecture des règles de ce nouveau jeu en vogue dans le New York Clipper.

Les fameux Knickerbockers, source Baseball Hall of Fame.
Le baseball menacé de disparaître
Étrangement, c’était une considération bien plus terre-à-terre qui a faillit tuer le baseball: le manque de balles. 

Les Knickerbockers existaient depuis un moment — le club avait été fondé en 1843— et le baseball tel qu’ils le pratiquaient restait confiné à la région immédiate de New York. Un des plus grands problème était la disponibilité des balles.

Au début, les balles étaient molles et parcouraient peu de distance. On pouvait retirer un joueur en le touchant avec la balle ou… en la lançant sur lui lorsqu’il n’était pas sur le but! Les joueurs se sont mis à utiliser des balles plus dures qui voyageaient sur de plus grandes distances et cela rendait le jeu plus exitant. On imagine que c’était à ce moment qu’on a cessé de lancer la balle sur le joueur pour le retirer. On a préféré opter pour lancer la balle au but avant que le joueur ne s’y rende.

Publicité annonçant le match entre Rochester et les Royaux de Montréal
publiée dans Le Petit Journal en 1947
Ces balles plus dures étaient quasi introuvables et l’arrêt-court des Knickerbockers, Daniel Adams, a dû les fabriquer lui-même pendant plusieurs années. Seul son amour du jeu l’a fait persévérer dans cette tâche essentielle. Il ne trouvait personne qui voulait s’acquitter de cette tâche. Un jour, un soldat écossais lui a donné un conseil capital. Suivant un vieux principe de fabrication des fouets de cuir cousu, il lui a montré à coudre ensemble deux pièces de cuir de cheval.

Fort de ces conseils, Adams a continué à produire le balles utilisées lors des parties jusqu’au début de la décennie de 1850 où il a finalement trouvé un cordonnier qui accepté de prendre la fabrication des balles à contrat sauvant ainsi ce sport naissant.