mercredi 12 décembre 2012

Les ventes de cartes de hockey affectées par le lock-out


Trois compagnies se partagent le marché des cartes de hockey. Upper Deck et Panini détiennent une license de la Ligue nationale qui leur permet de produire 12 séries de cartes chacune annuellement. La troisième compagnie s’appelle In The Game et celle-ci détient des droits qui ne lui permettent pas de reproduire les logos des équipes de la LNH. Elle se rabat donc sur des joueurs juniors, des joueurs de circuits mineurs ou des anciens joueurs avec lesquels elle signe des ententes personnelles. Cette situation particulière l’oblige à faire preuve de beaucoup d’imagination dans sa production, un atout dans la situation actuelle. Ce n’est donc pas une surprise de voir que c’est la compagnie qui semble s’en tirer le mieux dans un marché très difficile.

La série Forever Rivals est un des succès de la saison.
Panini et Upper Deck refusent de commenter les problèmes occasionnés par le lout-out décrété par leur partenaire officiel. Frank Carlin d’Upper Deck avoue du bout des lèvres que les temps sont durs. Brian H. Price, président d’In The Game, est plus loquace. Il avoue que l’intérêt des amateurs est mitigé, mais que leurs produits, moins axés sur l’actualité du milieu, se vendent bien malgré tout. Jusqu’à maintenant, les ventes sont semblables à l’année dernière, mais ils devront surveiller étroitement les coûts de production si le lock-out perdure.

Les marchands, eux, en arrachent selon la clientèle qu’ils desservent. Les jeunes semblent avoir presque totalement ignoré les séries de cette année, principalement à cause de l’absence de joueurs recrues vedettes dans ces séries (seul Kris Kreider semble susciter de l’intérêt). «Le marché a baissé d’au moins 90% depuis le début de la saison pour nous. Les jeunes n’achètent plus de cartes ni de souvenirs de hockey. Habituellement, je vend entre 100 et 150 chandails durant la période des Fêtes et je n’en ai qu’un seul de vendu cette année», déclare Sylvain Thibaudeau, un marchand de Repentigny. «J’écoule normalement 50 à 60 soixante boîtes de la série The Cup d’Upper Deck et je n’en ai vendu qu’une seule (les boîtes valent environ 500$). L’absence de joueurs recrues est désastreuse pour ce produit», ajoute-t-il.

Le vintage se vend bien
«Les collectionneurs se sont retournés vers les séries anciennes. On en profite plus pour compléter des collections antérieures que pour l’achat des séries de l’années jugées moins intéressantes», nous disait Patrick Brisson, un commerçant de Laprairie. Ses dires sont corroborés par Michel Dubois, un marchand spécialisé dans les cartes anciennes: «À l’exposition de Montréal en octobre dernier, les seuls marchands qui affichaient un sourire étaient ceux qui vendaient des vieilles collections. Pour nous, les ventes sont très bonnes.»

On promet d’insérer des cartes recrues
de grande valeur dans la série
History of Hockey.
Du point de vue production, c’est loin d’être le désastre et la saison a offerts d’excellents produits, plus imaginatifs qu’à l’habitude. La série Forever Rivals d’In The Game a été un succès important cet année et la même compagnie prépare la sortie d’une série prometteuse appelée History of Hockey qui devrait sortir le 12 décembre 2012. Beaucoup plus chère que Forever Rivals (environ 250$ contre 125$ pour Forever Rivals), cette série promet une carte recrue authentique par paquet qui comprennent quatre cartes.  Les collectionneurs pourront mettre la main sur de véritables cartes recrues de Bobby Orr, Bobby Hull, Maurice Richard ou même aussi loin que celle de Georges Vézina en 1911. Tentant.

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