OPINIONS
Il n’est pas étonnant que le Québec se passionne pour la bataille de la Pennsylvanie à la télévision. La série entre les Penguins et les Flyers a donné lieu à du jeu excitant, viril et rapide. Les gardiens ont malheureusement été faibles et on aurait aimé voir un Marc-André Fleury au sommet de sa forme, mais ça aura donné une série très offensive, ce qui est toujours intéressant à regarder. Les poolers sont ravis.
Après chaque match, les caméras des réseaux francophones nous abreuvaient de commentaires des joueurs en français. Ils sont nombreux dans les deux camps et ce ne sont pas les moindres. Les Letang, Dupuis, Després, Fleury, Brière, Talbot, Couturier jouent tous un rôle de premier plan pour leur équipe et que dire de Claude Giroux qui a complètement éclipsé Crosby et Malkin dans cette série. Présentement, il est de loin le joueur favori pour remporter le trophée Connie Smythe, attribué au meilleur joueur des séries. Attendons avant de le couronner, il ne s’agit que de la première série et les Flyers sont loin de la Coupe aux lèvres.
La série prouve que le talent francophone peut jouer un rôle primordial dans la LNH. Cela nous ramène à la triste situation du Canadien. Non seulement ils n’ont que peu de francophones au sein de leur équipe, mais ce sont généralement des joueurs de soutien. Le public a l’impression que ces joueurs sont dans l’équipe pour lui donner une belle façade auprès des amateurs. Seul David Desharnais, un joueur invité qui a causé une surprise inattendue à la direction, joue un rôle de premier plan chez les francophones et il est le seul à l’avoir fait depuis plusieurs années.
Quel contraste entre le Canadien et les joueurs aux prises dans cette série Pittsburgh-Philadelphie. Poutant le Canadien n'a que lui à blâmer. Prenez par exemple la signature de Maxime Talbot par les Flyers. L’animateur radio, Mario Langlois, déclarait cette semaine sur les ondes du FM 98,5: «Deux millions, ce n’est pas si cher pour s’acheter un coeur», disait-il au sujet de Talbot dont la tenue courageuse inspire la troupe de Philadelphie. Le Canadien qui aurait pu signer Talbot, agent libre cet été, nous a donné un quatrième trio pivoté par Peteri Nokelainen…
Encore une fois, ça nous fait dire: vivement le retour des Nordiques. Merci Bob et Pierre, un peu francophones, mais profondément anglophiles.
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