La série annuelle O-Pee-Chee (OPC) est l’une de nos favorites. Habituellement, il s’agit de la collection de cartes de hockey la plus complète sur le marché avec 500 cartes dans l’ensemble de base en plus de 50 cartes de légendes du hockey et de 50 cartes recrues. Seule la série Score offre un aussi grand choix de joueurs depuis deux ans seulement, année où la LNH a décidé de scinder les droits de production de ses cartes entre deux compagnies soit Panini et Upper Deck qui possèdent la marque OPC.
Les cartes loterie
500 cartes de base, cela veut dire qu’on retrouve presque tous les joueurs de chaque équipe. La plupart des autres séries se contentent de nous offrir les vedettes de chaque équipe et oublient les Hal Gill ou Daniel Paillé, des rouages importants de leur équipe malgré tout, qu’il fait bon revoir 20 ans plus tard. Ces autres séries s’inscrivent dans une catégorie qu’on appelle les séries de cartes loterie où le but de la collection n’est pas de posséder l’ensemble complet, mais d’obtenir des cartes spéciales à valeur ajoutée comme les autographes, les morceaux de pièce d’équipement ou les éditions limitées de cartes rares. L’acheteur ouvre un paquet de ces séries comme on frotte un gratteux au dépanneur et se soucie peu des cartes de base que contiennent ce paquet. Ce qu’il vise, c’est d’obtenir LA carte, celle à la plus grande valeur ajoutée.
La saison 2010-11
L’édition de 2009-10 avait causé une agréable surprise avec sa série parallèle qui imitait le design des cartes O-Pee-Chee de 1979-80, l’année où la carte recrue de Wayne Gretzky était publiée. On pouvait même parler d’un engouement très fort pour cette série qui elle-même avait été précédée d’une très bonne édition en 2008-09. Inutile de dire que les attentes étaient élevées pour les OPC des années suivantes.
La cuvée de 2010-2011 est décevante en comparaison avec les précédentes. Le design des cartes de base est surchargé et l'espace réservé à la photo est trop petit, mais surtout la forme étrange de cette boîte arrondie fortement dans le coin inférieur droit est très contraignante pour le choix de la photo. Pour être efficace, il faut choisir une photo où le joueur est incliné vers la droite sinon le coin inférieur droit rogne forcément ses jambes. Format peu pratique pour les photos de gardiens de but qui sont habituellement sur la largeur.
La forme arquée du cadre supérieur de la photo contraint inutilement son espace. Le lettrage au haut de la carte est inutilement décoratif et que dire du choix de la photo de Robinson? |
Les équipes d’étoiles sont pratiquement impossibles à assembler. Pour une raison obscure, il faut acheter des quantité phénoménales de boîtes, sinon de caisses, pour obtenir les joueurs des deux équipes d’étoiles. La série offre aussi des versions Rainbow de ses cartes soit une version avec impression à effet métallique qui n’offre pas d’avantages sur le set de base et qui coûte nettement plus cher.
L'ensemble de base version parallèle était plus réussi avec sa forme de bouclier très coloré aux couleurs vives. Ce design était particulièrement efficace avec des gros plans des joueurs découpés sur fond coloré. On ne peut par contre utiliser les gros plans pour chaque carte car l’effet d’ensemble trop répétitif aurait paru ennuyant.
La partie la moins réussie qui gâche cette série est celle des cartes recrues et des légendes du hockey. Que dire de l’affreuse entête qui coiffe ces cartes? Une typographie courbée colorée d’un dégradé de couleurs dans une forme bizarre qui réduit inutilement l’espace de la photo! Bref, une édition à oublier.
Amélioration en 2011-12
Tyler Seguin en version de base. |
La version 2011-12 montre une belle amélioration sur la précédente en reprenant une présentation assez semblable malgré tout. La grande différence entre les deux séries est la sobriété du design. Cadrage plus classique sur fond bleu ciel et gris, typographie plus retenue (adieu le dégradé de couleur dans le lettrage) et l’espace de la photo est encore légèrement réduit par une oblique au bas de la carte, droite cette fois-là. L’oblique est plus contraignante pour les cartes légendes et recrues car elle est située en haut de la carte. Ceci oblige presque toujours l’utilisation d’un gros plan pour ces cartes.
Un des désavantages des séries O-Pee-Chee est l’absence des meilleures recrues dans les ensembles. Comme elle sortent assez rapidement à l’automne, la production de ces cartes est faite durant le camp d’entraînement. Depuis quelques années, une règle régit la production des cartes recrues des joueurs: le joueur doit avoir disputé au moins un match officiel dans la LNH avant que l’on puisse produire sa carte recrue. Cette règle a mis de l’ordre dans l’anarchie qui régnait sur le marché auparavant.
Bobby Orr version rétro. |
La carte d’Howie Morenz en 1933-34, la série originale d’O-Pee-Chee qui a servi d’inspiration à la version rétro. |
La série rétro est aussi très intéressante cette saison. Elle s’inspire de la toute première série produite par la compagnie en 1933, la V304A et sa suite la V304B, des cartes magnifiques où les joueurs (certains immortels du hockey comme Eddie Shore et Howie Morenz) étaient imprimés en noir et blanc sur un fond d’une autre couleur en aplat. Les amateurs de vintage adorent, mais elles déplaisent à ceux qui préfèrent un design plus moderne.
On peut trouver les 600 premières cartes des deux dernières séries OPC (le set de base avec les 50 cartes légendes et les 50 cartes recrues) pour environ 125$ à 200$ sur le marché. Ces séries ne font que gagner en valeur avec les années.
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