mercredi 2 janvier 2013

Jonathan Drouin surpasse Nathan McKinnon en vue du prochain repêchage de la LNH

Nathan McKinnon et Jonathan Drouin.

Nathan McKinnon était loin devant dans la course aux favoris pour le premier rang du repêchage de la LNH il y a deux ans. Puis Seth Jones, un gros défenseur robuste et habile des Winterhawks de Portland qu’on compare à Chris Pronger, est venu mêler les cartes.

À 17 ans seulement, les deux ont réussi à se tailler une place sur leur équipe nationale respective en vue du Tournoi mondial junior. Pendant que Jones occupe un rôle important pour l’équipe américaine, McKinnon en arrache et alterne sur le quatrième trio canadien. Comble de malheur, c’est son inséparable coéquipier avec les Mooseheads de Halifax, Jonathan Drouin, qui ébloui les amateurs de hockey au tournoi. Dans un match crucial pour le premier rang de la division face à l’équipe locale, la puissante Russie, Drouin comte un but magnifique et il est choisi le joueur du match. Soudainement McKinnon se retrouve avec un adversaire inattendu en vue de repêchage amateur de 2013.

Nathan McKinnon est l’Élu, celui qui a tout pour lui et est attendu depuis longtemps par les recruteurs. Natif de Cole Harbour en Nouvelle-Écosse, McKinnon est depuis toujours comparé à son célèbre concitoyen Sidney Crosby. Il est grand, fort, hargneux et possède un coup de patin exceptionnel. Sa seule faiblesse, si on peut appeler cela ainsi, est un sens du jeux moyen.

Le petit magicien
Le sens du jeux est justement la plus grande qualité de Jonathan Drouin. McKinnon lui est supérieur dans tous les autres départements. Du strict point de vue du potentiel, Drouin n’en mène pas large face à McKinnon. Il est plus petit —donc moins robuste—, moins rapide, possède un lancer moins puissant, mais c’est sa vision du jeu extraordinaire qui le démarque. Au tournoi junior, Drouin et Ryan Nugent-Hopkins, le premier choix au dernier repêchage de la LNH, sont les leaders incontestés de l’attaque  canadienne — du moins, depuis le début du tournoi.

Il reste à savoir comment Jonathan Drouin pourrait exceller dans la LNH. Le jeu plus rapide imposé depuis quelques années dans la ligue améliore les chances de Drouin de devenir une supervedette, mais on a constaté un relâchement dans l’application des règles l’année dernière dans la LNH. Et que dire de leur application en séries! Drouin, avec ses mains magiques, rappelle Pavel Datsyuk ou Claude Giroux, des joueurs aux habiletés supérieures qui rendent leurs coéquipiers meilleurs qu’ils ne le seraient à joueur avec d’autres partenaires. McKinnon demeure le pur sang, le joyaux à polir. À long terme, il pourrait avoir l’avantage au niveau du rendement. Si McKinnon réussi à maîtriser le difficile art du lancer sur réception — le one-timer en langage de hockey—, il pourrait être dévastateur. 

Pour l’instant, il semble que Drouin soit passé devant son coéquipier dans l’attrait qu’il pourrait exercer sur une équipe à la recherche d’offensive. Les équipes qui repêcheront parmi les premières au prochain encan de la LNH auront un choix difficile à faire à cause du rendement éblouissant de Jonathan Drouin au cours du tournoi mondial de hockey junior. Elles devront choisir entre un grand attaquant doté d’un énorme potentiel à développer, un défenseur robuste et agile ou un magicien avec la rondelle. Peu importe le choix, la LNH sera gagnante. Quel serait votre choix?


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