Aussi paradoxal que cela puisse paraître aujourd’hui, les cartes de baseball ont beaucoup servi à promouvoir l’usage du tabac à leurs débuts. Les fabricants de cigarettes rivalisaient entre eux pour créer les plus belles cartes à insérer dans leur paquets et attirer les amateurs de baseball — un sport dont la popularité grandissait rapidement — et surtout, leurs enfants qui les obligeaient à choisir une marque plutôt qu’une autre.
Une carte de la série Old Judge N172 |
Cela faisait que cette période nous a donné de magnifiques portraits où les sujets s’habillaient de leurs plus beaux vêtements et posaient raidement, sans sourire, en écoutant bien les consignes du photographe. Une seule série, la Old Judge N172 avait essayé de simuler des scènes d’action de baseball, un véritable tour de force pour l’époque (1887).
Les joueurs vedettes de l’époque étaient invités en studio et simulaient une scène de match de baseball. Sur plusieurs de ces petites cartes (un pouce et demi par deux pouces et demi), on voyait nettement le fil qui servait à suspendre la balle dans le studio. Les trucages étaient naïfs, mais la série imprimée en sépia était magnifique.
La photo ou l’illustration?
La complexité de l’utilisation de l’utilisation de photographies avait obligé les compagnies de cigarettes à employer des illustrateurs pour faire les portraits des joueurs et cela a donné des séries légendaires comme la N29 d’Allen & Ginter en 1888 et la gigantesque T206 de Topps en 1909. C’était d’ailleurs la popularité des cartes d’Allen & Ginter, notamment, qui avait forcé Old Judge à innover et à se lancer dans cette fastidieuse opération de trucages photographiques.
Allen & Ginter 1887 |
Mecca Double Folders
En 1911, la compagnie de cigarettes Mecca — La Mecque en français, les marques de cigarettes aux noms de consonance arabe étaient très prisées — innovait à son tour pour attirer la faveur des acheteurs. Elle incorporait une carte à chacun de ses paquets qui montrait deux joueurs d’une même équipe sur une même carte. Cette carte était pliée en deux et incluait pour la première fois les statistiques des joueurs illustrés. Une fois rabattue, les jambes des joueurs de la carte du dessous finissaient le dessin de la carte plus courte du dessus.
Ce qu’on aime par-dessus tout de cette série de 50 cartes, c’est la facture naïve et toute en douceur des illustrations où la ressemblance avec les personnages réels semble un peu secondaire.
L’avantage de ces cartes, qui n’ont pas la notoriété ni le prix de la T206, est que l’on peut parfois retrouver deux très bons joueurs sur une même carte et même deux membres du Temple de la renommée du baseball dans un cas comme sur celle de Ty Cobb et Sam Crawford. Cependant, la carte la plus difficile à obtenir de ce set est celle de Patsy Dougherty et Harry Lord des White Sox.
Hors Jeu vous offre un portfolio de certaines de plus belles cartes de cette série qui comprend plusieurs légendes du baseball comme Ty Cobb, Tris Speaker, Sam Crawford, Chief Bender, Christy Matthewson, Walter Johnson, Ed Cicotte et Zack Wheat.
Légende:
À droit, on voit la carte du grand Napoléon Lajoie, un immortel du baseball d’origine franco-américaine et la carte du bas est celle de Fred Falkenberg, l’autre partie de cette même carte. On peut voir que les jambes des deux joueurs sont les mêmes. La partie de Falkenberg est plus courte et, en la rabattant sur celle de Lajoie, les jambes complètent l’image.
Légende:
À droit, on voit la carte du grand Napoléon Lajoie, un immortel du baseball d’origine franco-américaine et la carte du bas est celle de Fred Falkenberg, l’autre partie de cette même carte. On peut voir que les jambes des deux joueurs sont les mêmes. La partie de Falkenberg est plus courte et, en la rabattant sur celle de Lajoie, les jambes complètent l’image.
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Super le flip book!
RépondreSupprimerWow! C beau!
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