L’histoire suivante est tirée de l’édition du 11 janvier 2010 du magazine Sports Illustrated. Elle parle d’un concept utilisé au hockey professionnel appelé «Doghouse» ou «La niche» en français.
Dans l’article on dit que certains joueurs sont les souffres-douleur attitrés de leurs entraîneurs qui les envoient «dormir dans la niche» comme on punit un chien qui n’a pas respecté les consignes. L’entraîneur des Maple Leafs dit que le terme «doghouse» est une métaphore pour désigner le temps de glace donné à un joueur.
De tous les joueurs qui ont fait un séjour dans cette niche métaphorique, le défenseur Aaron Ward a sûrement été le pire cas récent. Ward était un défenseur au talent limité dont la marque de commerce était d’être un travailleur acharné qui n’avait pas peur de jouer dur et de bloquer des lancers. Tout sauf un talent naturel.
Il est évident qu’un pareil joueur n’arrive pas dans la ligue en bénéficiant de beaucoup de marge de manœuvre. Pire encore, l’entraîneur de l’équipe pour laquelle il fait ses débuts (Detroit) s’appelle Scotty Bowman.
À Montréal, on a beaucoup entendu parler des méthodes de coaching de Bowman qui pouvait être très dur avec ses joueurs. Le pauvre Ward a connu des débuts pour le moins éprouvants sous les ordres du vieil entraîneur. Certains de ces coéquipiers ont même suggéré à Aaron de faire changer son prénom pour «Fuckin'» tellement Bowman ne référait à lui qu’en l’appelant constamment Fuckin' Ward.
Habitué à subir les foudres de Bowman, Ward raconte cette anecdote: «Fraichement rappelé des mineures, je prend part à la séance de patinage du matin. Bowman me retourne aux mineures aussitôt après ce réchauffement. Je suppose que j’avais eu une mauvaise séance de patinage…»
Ward ne sait plus sur quel pied danser avec son entraîneur. «Un jour, nous pratiquons le désavantage numérique qui en arrache à ce moment. Je n'avais pas joué un match régulier depuis deux semaines. Bowman ordonne que les défenseurs dégagent la zone par la bande vigoureusement, dit Ward. La rondelle se retrouve sur ma palette et je dois la dégager en sachant très bien que Scotty se tient debout près de la bande. Je lance la rondelle de toute mes forces et le pire arrive. Elle frappe Bowman à la tête et lui fait une profonde coupure.» Le sang gicle et Ward anticipe la réaction de son entraîneur.
Bowman se relève et dit:«C’est comme ça qu’il faut dégager!» Ouf!
«La veille du jour de l’An, nous jouons à Chicago et je suis encore dans les mauvaises grâces de Bowman depuis un moment. À ma deuxième présence sur la patinoire, j’essaie de bloquer un lancer et je reçois la rondelle en plein visage. La coupure est profonde et nécessite des points de suture. En me rendant à l’infirmerie avec le soigneur, Bowman me regarde et dit que je dois être revenu dans cinq minutes sinon je ne jouerai plus du match, raconte le courageux Ward. Le soigneur était âgé et n’était pas le plus rapide pour faire les sutures. J’ai tout fait pour l’aider et, environ quatre minutes plus tard et dix points de suture en plus, j’étais de retour au banc. Malgré cela, Bowman ne m’a pas fait jouer du reste du match.»
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Dans l’article on dit que certains joueurs sont les souffres-douleur attitrés de leurs entraîneurs qui les envoient «dormir dans la niche» comme on punit un chien qui n’a pas respecté les consignes. L’entraîneur des Maple Leafs dit que le terme «doghouse» est une métaphore pour désigner le temps de glace donné à un joueur.
De tous les joueurs qui ont fait un séjour dans cette niche métaphorique, le défenseur Aaron Ward a sûrement été le pire cas récent. Ward était un défenseur au talent limité dont la marque de commerce était d’être un travailleur acharné qui n’avait pas peur de jouer dur et de bloquer des lancers. Tout sauf un talent naturel.
Il est évident qu’un pareil joueur n’arrive pas dans la ligue en bénéficiant de beaucoup de marge de manœuvre. Pire encore, l’entraîneur de l’équipe pour laquelle il fait ses débuts (Detroit) s’appelle Scotty Bowman.
À Montréal, on a beaucoup entendu parler des méthodes de coaching de Bowman qui pouvait être très dur avec ses joueurs. Le pauvre Ward a connu des débuts pour le moins éprouvants sous les ordres du vieil entraîneur. Certains de ces coéquipiers ont même suggéré à Aaron de faire changer son prénom pour «Fuckin'» tellement Bowman ne référait à lui qu’en l’appelant constamment Fuckin' Ward.
Habitué à subir les foudres de Bowman, Ward raconte cette anecdote: «Fraichement rappelé des mineures, je prend part à la séance de patinage du matin. Bowman me retourne aux mineures aussitôt après ce réchauffement. Je suppose que j’avais eu une mauvaise séance de patinage…»
Ward ne sait plus sur quel pied danser avec son entraîneur. «Un jour, nous pratiquons le désavantage numérique qui en arrache à ce moment. Je n'avais pas joué un match régulier depuis deux semaines. Bowman ordonne que les défenseurs dégagent la zone par la bande vigoureusement, dit Ward. La rondelle se retrouve sur ma palette et je dois la dégager en sachant très bien que Scotty se tient debout près de la bande. Je lance la rondelle de toute mes forces et le pire arrive. Elle frappe Bowman à la tête et lui fait une profonde coupure.» Le sang gicle et Ward anticipe la réaction de son entraîneur.
Bowman se relève et dit:«C’est comme ça qu’il faut dégager!» Ouf!
«La veille du jour de l’An, nous jouons à Chicago et je suis encore dans les mauvaises grâces de Bowman depuis un moment. À ma deuxième présence sur la patinoire, j’essaie de bloquer un lancer et je reçois la rondelle en plein visage. La coupure est profonde et nécessite des points de suture. En me rendant à l’infirmerie avec le soigneur, Bowman me regarde et dit que je dois être revenu dans cinq minutes sinon je ne jouerai plus du match, raconte le courageux Ward. Le soigneur était âgé et n’était pas le plus rapide pour faire les sutures. J’ai tout fait pour l’aider et, environ quatre minutes plus tard et dix points de suture en plus, j’étais de retour au banc. Malgré cela, Bowman ne m’a pas fait jouer du reste du match.»
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